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Message par Eden Dim 4 Juil - 18:28

Assise dans la poussière et dans cette atmosphère semi-étouffante, j’étais encore dans mes songes. Par quel miracle m’étais-je retrouvé ici ? Mon père avait surement remarqué la chose avant moi et tel que je le connais, il serait parti sans dire un mot, pressé par cette excitation qui vous prend quand vous souhaitez en apprendre plus sur quelque chose qui vous est encore inconnu. Sans vraiment savoir pourquoi je laissais un rire faire vibrer mes cordes vocales pour briser ce silence trop parfait à mon goût. C’était surement ça, mon père était surement dehors et allait revenir d’une minute à l’autre pour me faire part de ses découvertes dans cette faune et cette flore encore inexploré. Je ne devais pas plus m’inquiéter, cela n’aurait servit à rien de toute évidence. Frottant alors ma nuque, je laissais ma tête partir en arrière laissant se rire crier à l’aide à ma place. Ce rire était surement nerveux, car j’avais au fond de la gorge un étrange gout amer qui faisait remonter ce liquide cristallin et salé que l’on nomme les larmes. Doucement je décidais enfin de me relever avec l’étrange impression d’être une jeune pousse qu’on s’était amusée à écraser pour l’empêcher de voir le jour. Séchant alors mes larmes de petite fille, je me sentis idiote de pleurer seule au fond de ce laboratoire miteux. Mais qu’importe ? J’étais seule de toute façon. Lentement j’émoustillais mes vêtements avant de remonter ses marches infernales qui semblaient m’avoir transporté en enfer.

Respirant alors une grande bouffée d'air, frottant une dernière fois mes yeux humides, je regardais cette maison qui m'avait vu grandir, un pauvre sourire aux lèvres. M'adossant alors à l'escalier j'observais le couloir et les différentes salles que composer cette demeure familiale. Je fus alors victime des fantômes de mon propre passé. J'étais spectatrice de tous ces moments de ma vie qui m'avaient frappé de plein fouet, telle une fatalité. Un sourire idiot se dessinait alors sur mes lèvres, je vins à penser que cette cave ou plutôt ce laboratoire était maudit et qu'il était la cause de tous ses malheurs qui avaient déchiré ma famille. Quelle idée stupide, comment un objet pouvait-il être la cause de malheur, c'était l'homme qui faisait de lui un objet de discorde. Pourtant, il mettait impossible que j'en veuille à mon père. Cette dernière image de lui sur son lit, ce sourire édenté et ses cheveux en bataille restaient gravés dans mon esprit. Un nouveau soupir traversait mon être quand je constatais qu'il n'avait pas pris son manteau. Dans son empressement il avait dû l'oublier comme toujours. Je montais alors les marches qui menaient aux chambres, j'allais me préparer pour avoir une tenue correcte avant qu'il ne refasse surface. Je prenais alors tout mon temps pour faire ma toilette, tel que je le connaissais, il allait encore mettre un certain temps avant de revenir. Il fallait bien avouer qu'avec son âge et son envie de découvrir, le temps allait mettre long. Une fois prête et lui toujours absent, j'allais en cuisine en pensant qu'il aurait surement fin en rentrant et à ma grande surprise je découvrais la réalité de la chose... Rien ne semblait fonctionner. Fronçant alors mon nez, je décidais enfin, de mettre le pied dehors à contrecœur. Se fut une immense épreuve pour moi, car j'avais horreur de l'extérieur de plus ce décor m'était inconnu. Je dois avouer que j'ai à plusieurs reprises essayée d'ouvrir cette porte en m'efforçant de faire un pas sur la terrasse... mais quand j'avais enfin réussi à faire ce geste, la nuit n'allait pas tarder à tomber. Étant agoraphobe il met difficile de sortir et d'avoir un quelconque contact avec les êtres extérieurs. Cette peur de la foule, l'effet de se sentir oppressé, la peur de ses microbes qui grouillent en permanence sur votre corps... A peine cette idée mettait revenu en tête que je fis aussitôt trois pas en arrière en claquant la porte. Tremblante comme une feuille, tétanisais par la peur, je courus me réfugier sur-le-champ dans la salle de bain pour prendre un second bain. Je devais être ridicule à sautiller dans tous les sens pour retirer ses petits corps qui grouillaient sur ma peau. Le souvenir alors de la cave me revint en tête, ou plutôt toute cette poussière. Je poussais alors un cri strident avant de me précipiter dans mon bain en frottant ma peau jusqu'à ce que celle-ci ne devienne rougeâtre.

Horreur ! C'était le seul mot qui me venait en pensant à ses petites bêtes microscopiques. Une fois la peau à vif, la première couche d'épiderme complètement enlevée, je sortis illico presto de mon bain pour tuer une bonne fois pour tous ses microbes avec un bon produit de mon temps. Il ne me restait plus qu'à reprendre un bain d'eau froide pour refermer les pores de ma peau ainsi que pour la rincer. Alors que j'étais en train de faire couler mon troisième bain de ce jour, un malheur immense me foudroyait, la réserve d'eau était à sec. Paniquée c'est à l'alcool que je terminais mon bain. Seigneur ! Jamais je ne me suis senti aussi souffrante et aussi bien en même temps. La souffrance était surtout due à l'effet de l'alcool sur ce qui restait de ma peau, mais cette douleur arrivait à m'apporter la paix. La chose me fit alors souffrir, comme quoi même si nos remèdes étaient très avancés les vieilles recettes de nos grands-mères étaient parfois les plus efficaces. Malgré cette paix intérieure retrouvée, je ne m'attardais pas trop longtemps dans cet élixir de jouvence. Certes, je sentais l'alcool à plein nez, mais au moins j'étais débarrassé pour un temps. Pour masquer alors cette odeur je m'aspergeais d'essence de rose, un parfum que portait souvent ma mère quand elle était encore parmi nous. Je n'en avais plus mis depuis longtemps, boudant presque toutes choses qu'elle appréciait. Je pense que c'est ce rapport mère fille, le moment ou la fille essaye de dépasser sa mère et cherche inconsciemment à la provoquer e tous les domaines. Bien qu'elle est été absente pendant ma croissance, j'avais envie, je pense de, cette rivalité idiote qu'on a à l'âge de l'adolescence. Mais maintenant, ce cap passé, je trouvais la chose des plus grotesques.

Allongée sur mon lit, la tête en direction du plafond, je me demandais quelle heure il était à présent. Mécaniquement mon visage se tournait alors malgré moi vers la pendule, celle-ci avait comme qui dirait arrêter de battre le temps. En y réfléchissant bien, je ne l'avais pas entendu de toute la journée. Une petite moue se dessinait alors sur mon visage et mes yeux se posèrent sur la fenêtre, il faisait déjà nuit. C'était une nouvelle fois encore très étrange, soucieuse je me redressais pour observer cette nuit sans astres. Hier aussi la nuit était dépourvue de lumière, les nuages étaient peut-être trop épais pour laisser l'éclairage magnifique de ses astres qui avaient plus d'une fois dans le passé guidés les hommes. Je me rapprochais alors de cette fenêtre, l'ouvrant avec inquiétude. Je ne sentais ni le vent, je n'entendais ni les insectes ni les êtres nocturnes qui pouvaient vivre dans une telle faune. Ce lieu était vraiment bizarre, je refermais alors la fenêtre et descendais les escaliers. Cette fois s'il me fallait faire un effort monumental pour sortir, sans étoile mon père n'avait aucune chance de revenir sur ses pas. Entre la peur de l'inconnu et la peur de perdre la dernière personne qui me tenait à cœur, le choix fut délicat, mais je réussi à sortir de ma demeure. J'étais alors vêtue de la tête aux pieds avec un masque sur le visage, mes cheveux attachés et mes mains gantées. Je ne devais pas être en contact avec ce monde bizarre dont les bêtes étaient surement mutantes. Après avoir dépassé mon jardin j'eus un profond dégout qui me vint de je-ne-sais-où. Inquiète j'observais autour de moi le lieu, cherchant désespérément quelque chose de familier. Je mourrais de chaud dans ma combinaison, mais têtue comme une mule je m'interdisais de l'ôter. Qui sait qu'elle étrange bête mutante pourrait me sauter à la gorge d'un instant à l'autre avec ses pattes sales. Je me sentais très lourde avec cette combinaison, cela voulait donc signifier que l'apesanteur était présente. En même temps, je ne mettais pas envolé dans la maison donc cette découverte stupide n'avait finalement servi qu'à me rassurer pendant que j'avançais dans cette obscurité pesante. Je respirais comme une femme qui était en train de mettre au monde son enfant. Il fallait que je reste zen, se n'était rien qu'une petite marche nocturne dans un décor plus que silencieux. Je ne savais pas combien de pas je venais de faire, peut être trois, comme trente ou trois cents, mais j'avais la tête qui commençait à me tourner. Cette chaleur dans cet habit m'étouffait et pourtant je ne voulais pas l'enlever. Sans vraiment réfléchir plus que cela, je décidais de faire demi-tour. Je ne voyais plus la maison, il faisait trop sombre et je pense que mon bain d'alcool mélangé au parfum de ma mère provoquait des vapeurs qui me faisaient me sentir plus mal encore. Je sentais alors une envie présente de vomir, c'est en vitesse que j'ôtais mon masque pour rendre le peu de choses que j'avais mangé ses dernières heures. L'odeur du vomie me fit alors rendre une deuxième fois les aliments que j'avais pu consommer. J'avais la désagréable impression de fondre au soleil alors qu'il faisait nuit.

Décidément mon premier contact avec cet environnement n'était pas très agréable. Je ne pus me retenir de faire une grimace en sentant cette odeur dégoutante et pour éviter de vomir mes tripes je m'éloignais un peu de cet endroit, mon masque sous le bras. Quelle drôle d'idée j'avais eu là, me balader ainsi dans cette jungle encore vierge, il était évident que les hommes n'étaient pas présents ici. Ce silence m'angoissait, ni avait-il donc pas âme qui vive ici ? Est-ce que je m'enfonçais dans cette zone hostile ou bien étais-je en train de faire demi-tour ? Il m'était encore impossible de le savoir avec cette obscurité. Plus j'avançais, plus mon angoisse semblait augmenter, je ne savais pas où j'étais et j'avais maintenant l'impression d'être observé. Est-ce mon imagination qui me provoquait un tel effet ? Parfois la peur du noir prenait les enfants et leur faisait voir des choses, peut être étais-je tout simplement victime de mes propres peur intérieure en vérité. C'était le meilleur moyen pour faire disparaitre cette angoisse, penser que tout ceci n'était qu'un vilain rêve et que dans quelques heures je me réveillerais chez moi, dans mon lit. C'était alors étrange de remarquer seulement maintenant que l'homme pouvait avoir peur de presque tout quand il ne pouvait ni voir, ni entendre, qu'il soit seul... Perdu, c'était le seul mot qui me venait en tête, oui je devais être perdu maintenant. Perdu dans mes pensées, perdu dans cette jungle où pas même un serpent ne semblait faire sifflet sa langue fourchu. Fatiguée de marcher sans savoir où j'allais vraiment, je décidais de faire une pause et de m'asseoir au pied de quelque chose qui semblait être un arbre vu sa texture qui ressemblait au bois. Petit à petit je sombrais dans les bras de Morphée, la fatigue et les émotions fortes avaient fini par avoir raison de moi et je ne me sentais plus d'humeur à lutter contres elles.


Dernière édition par Eden le Mer 14 Juil - 21:31, édité 1 fois
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Message par Elliot Ellis Jeu 8 Juil - 18:09

Lorsque Elliot ouvrit les yeux, il avait un mal de tête atroce. Il avait chancelé à son arrivée dans « l’autre monde », et sa tête avait percuté le coin d’une table présente dans le studio, le faisant s’écrouler sur le sol.
Il s’était donc réveillé quelques heures plus tard dans un état relativement pitoyable. De plus, l’incompréhension s’était emparée de lui, laissant Elliot en pleine confusion. Ou était-il, que s’était-il passé, tant de questions qui ne trouvaient pas de réponse. Mais pour le moment, la main pleine de sang qu’il pouvait observer après s’être passé la main dans les cheveux était son principal souci. Il était mal en point, et il n’y avait visiblement personne pour l’aider. Il réalisa soudain qu’il tenait encore dans sa main le stylo qui lui aurait permis de véritablement lancer sa carrière. De rage, de terreur ou peut-être d’effroi, il jeta alors l’objet, qui rebondit violemment dans la vitre qui séparait le bureau de l’endroit réservé à l’enregistrement. Il se tenait debout à présent, l’écume aux lèvres, l’équilibre encore bancal. Il ignorait ce qu’il s'était passé pendant ce putain de trou noir, mais ce qu’il savait, par contre, c’est que son rêve n’y avait pas survécu. Le contrat et le directeur de la maison de disque avaient disparus, tout simplement disparus. Ce mot cognait si fort dans sa tête qu’il pensait qu’elle allait littéralement imploser.
Au bout d’un moment, son mal de crâne était devenu un peu plus supportable, et Elliot put enfin se mettre à réfléchir. Il s’était dirigé vers la fenêtre, cherchant peut-être une aide quelconque de l’extérieur. Mais il n’y avait rien. C’était désert, littéralement. Se détournant alors du ciel noir, Elliot s’installa dans un fauteuil, et analysa la situation en écrivant tout ce qui lui passait par la tête dans le carnet qui se trouvait dans son sac.
A la suite d’une partition se trouvait donc à présent écrit de façon irrégulière :

« 1- Aucun survivant –visiblement- après le « trou noir » mis à part moi.
2- Le lieu semble par contre m’avoir suivi (ironie du sort, sauf ce foutu contrat)
3- Point positif : les instruments.
4- Point négatif : nourriture-eau ?
»

Il referma le carnet, la douleur au crâne commençant à le relancer. Une fois remis dans le sac, Elliot se leva tant bien que mal, et décida de partir à la recherche d’une aide quelconque. Après tout, si sa blessure à la tête n’était pas soignée, il pouvait oublier l’idée de profiter de tous ses instruments.
« Quand je reviendrais, je me ferais un putain de bœuf en solo », s’était-il promit.
Elliot allait quitter le studio dans quelques minutes, mais il ne pouvait résister à l’envie d’emporter une guitare avec lui. Il repéra une housse posé négligemment à côté de la porte qu’il mit derechef sur son dos, ajustant la lanière de quelques centimètres.
Certes, cela le ralentirait sûrement. Certes, certains diront que ce n’est pas le plus important. Mais sa vie se résumait à la musique. Alors quitte à mourir sur le chemin, autant que ce soit avec ce qui l’avait maintenu en vie jusqu’à présent.


Elliot quitta donc cet endroit sans se retourner, car il était certain de le retrouver bientôt. Il faisait nuit noire, et l’homme avançait avec peine. Il ne saurait décrire le paysage que ses pas foulaient, étant trop occupé à lutter pour avancer. Son crâne saignait à nouveau car Elliot avait buté dans ce qui semblait être une pierre presque à la sortie du studio, ce qui avait entrainé une chute peu douloureuse pour quelqu’un en parfaite santé, mais horrible selon le musicien.
Il était à faire peur. Ses lunettes –qu’il avait par miracle retrouvées non loin de lui lors de sa chute- étaient de travers, il avait de la boue sur le visage en plus de ces cicatrices, et du sang sur le crâne et les mains. On aurait dit un psychopathe sorti tout droit d’un film d’horreur. Il divaguait également, titubant à présent et hurlant « Je suis le psychopathe mélomane, un putain de musicos du métro, ah ah ».
Ses divagations avaient au moins eu le mérite de lui faire oublier la douleur pendant quelques temps, et de le faire par conséquent bien avancer.
Il avait a peu près retrouvé ses esprits quand il aperçut soudain une masse contre ce qui ressemblait à un arbre. Elliot plissa les yeux, et décida d’aller vérifier son hypothèse d’un pas hésitant.
Le jeune homme se trouva alors devant une jeune femme visiblement endormie, dans un drôle d’accoutrement. Cependant, il ne s’en formalisa pas et décida de la réveiller. Après tout, c’était le premier être humain qu’il croisait, et la fille pourrait peut-être l’aider. Dans le pire des cas, il pourrait essayer d’en savoir plus sur cet endroit.

Après un effort considérable pour s’accroupir sans basculer en arrière, Elliot secoua la jeune femme jusqu’à ce que celle-ci ouvre les yeux, et déclara:

« Salut. Ou bonsoir plutôt, je ne sais pas, je...désolé de te révei.. » Elliot marqua une pause. Il était déjà assez effrayant comme ça, et il se dit que l’hésitation n’arrangerait pas son cas
« Bon, j’aimerais savoir ce que l’on fait là, et si tu pouvais m’aider pour.. ça », avait-il ajouté en désignant sa tête.
En attendant la réponse de la jeune femme, Elliot s’adossa à côté d’elle, posant la housse de guitare sur le sol.
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Message par Eden Mer 14 Juil - 17:36

Alors que je tombais dans cet espace où le temps ne semble plus avoir d'importance, j'avais l'impression en même temps que mon corps devenait lourd. Je ne pouvais plus faire le moindre mouvement tellement ma fatigue était grande et mes vêtements de cosmonaute lourds. Mais la chose ne me dérangeait pas plus que ça, car peu de temps après j'étais déjà en train de rêver de mon monde, monde que j'avais brusquement quitté. Soudainement j'eus l'impression de tomber dans mon rêve et comme Alice, je me retrouvais catapultée dans un autre monde semblable à celui où j'étais maintenant. Cette sensation de tomber, de ne pas pourvoir se rattraper me faisait frissonner. Plongé dans le noir je sentais mon corps aller vers l'avant. Dans mon rêve je me voyais revivre l'orage et comme ci cela n'était pas suffisant, cette fois, j'essayais d'éviter la catastrophe. Je me voyais courir dans la demeure familiale, les fenêtres s'ouvraient et s'entrechoquaient, la pluie fraiche et violente entrée dans la maison et son impact sur le sol me faisait alors penser au doux chant des ondines. Ce cauchemar se transformait en véritable ballet classique. Soudain, la maison s'était mise à bouger et je glissais sur le tapis pour terminer ma chute contre le mur. La maison basculait alors dans mon sens, pendant un instant je crue que celle-ci c'était transformé en un navire prit dans une tempête. Douloureusement je me relevais et frottais ma tête, quand je rouvris mes yeux, la maison avait disparu et je me retrouvais sur un véritable bateau pirate. Certes je reconnais avoir une imagination fertile, mais de là à changer en un battement de cils le lieu où jetais... Alors que je me tenais au mat, je vis horrifiée que les sois disant pirates étaient en vérité mes meubles de maison ! Mes yeux se firent aussi rond que deux billes et je m'empressais de rejoindre la cabine du capitaine. Celui-ci était justement dedans, il s'approchait de moi, il était gros et imposant, son sourire brillait tout comme ses yeux dans l'obscurité. M'accrochant un peu partout pour ne pas me faire emporter par l'agitation que subissait le navire, j'entendis alors qu'il m'adressait la parole. Accrochée comme jamais à la poignée de la porte j'essayais de garder mon calme, mes cheveux humides étaient un peu devant mes yeux, mais cela ne m'empêchais pas de le voir arriver. Paniquée, oubliant totalement que ceci n'était qu'un rêve, je me mis à hurler de toutes mes forces en voyant que le capitaine de ce maudit bateau était l'infernale machine qu'avait construite mon père. Une fois se crie poussait, tout disparu autour de moi dans une étrange brume noir et je reviens brusquement à la dure et véritable réalité.

Mon cœur battait à une vitesse inimaginable, haletante, mon souffle était difficile à reprendre et je mourrais lentement de chaud dans ses vêtements grotesques. Je me laissais fondre contre le tronc où j'étais adossée quand brusquement ma main droite se laissa tomber et atterrit près de quelque chose semblable à du tissu. Je fronçais alors mon petit nez et haussa un sourcil avant de tâter de cette même main la chose qui était à côté de moi. Mes yeux s'agrandirent quand je compris que cette dite chose ressemblait à un être humain, sans réfléchir plus que cela je me jetais alors à son cou. Papa ! J'avais enfin retrouvé papa ! Où plutôt il m'avait retrouvé ?!... Enfin se fut la pensée qui me traversa l'esprit à ce moment précis, la suite fut plus... effrayante. Très vite je remarquais alors que l'odeur physique n'était pas la même, jamais au grand jamais mon père avait étés imprégné d'une telle odeur ! Fronçant de nouveau mon petit bout de nez, je reculais un peu ma tête de la sienne et j'essayais à l'aide de mes mains de découvrir qui était cet étrange personnage. Des cheveux mi-longs et bouclés, un début de barbe, des lunettes apparemment rondes et quelque chose de liquide sur son visage ? Très vite j'ôtais alors mes mains de cet être et me reculais de lui. Avec le liquide étrange que j'avais sur les mains, j'essayais de sentir et de reconnaitre ce liquide. Un frison terrible me parcourait l'échine et sans plus attendre je lui jetais dessus quelques pierres, bouts de bois et terre en hurlant. Ma panique d'être contaminé par quelqu'un d'inconnu était revenu à la charge et c'est dans la terre que j'essayais de retirer de mes mains ce liquide. Mais maintenant que j'avais touché, j'avais l'impression que ce liquide était entièrement sur moi, qu'il montait, m'envahissait. Dégoutée, je me levais d'un bond pour courir et fuir ce nid de microbes. Dans ma précipitation je trébuchais sur quelque chose de long et j'entendis comme d'horribles notes de musiques. Je ne pris pas le temps de me retourner et de savoir sur quoi je venais de mettre le pied, je courais avec mes dernières forces vers mon chez moi. Je ne me rappelais plus exactement par où c'était, ni même par où j'étais venue, mais je cavalais quand même dans cette obscurité. Je devais fuir cette bête horrible qui était surement en train de me suivre. Je sautais, tournais courais dans tous les sens, cherchant désespérément de la lumière, la lumière de chez moi. Mon cœur battait alors à une vitesse aussi rapide que lorsque j'étais dans mon rêve. Mes mains devant moi, j'essayais de pousser les feuilles et les lianes qui essayaient de me retenir dans cette jungle épaisse. La peur de ne pas m'en sortir vivante me prenait alors, j'avais la nette impression de l'entre sur mes pas, de l'entendre tout près de moi.

Alors que je me débattais comme un diable sortant de sa boîte contre ses choses qui m'empêchaient d'avancer, je réussis à voir, malgré mes yeux légèrement humides, une toute petite lumière orangé dans cette obscure noirceur. Un sourire alors égaya mon visage et mes yeux ravalèrent leurs larmes. Je me sentais alors des ailes me pousser vers cette lumière familière. Courant alors vers elle, j'entendais le chant des anges au fur et à mesure que je m'approchais. D'un bon léger je sautais le tronc d'arbre qui était placé à la lisière de cette jungle étouffante. Heureuse et pensant être complètement sorti d'affaire, j'ôtais alors mon costume de cosmonaute pour être plus légère avec ma robe blanche. L'appel des anges étaient si doux, bientôt chez moi, bientôt dans ma maison sécurisante loin de tous mauvais microbes ! Alors que je courais vers ce paradis, mon pied glissa sur la première marche et je me vis tomber au ralentit. Je pensais alors qu'il m'avait rattrapé et qu'il allait maintenant me contaminer. Cette chose de tout à l'heure allait me tuer, ou pire ! Me tuer en me contaminant lentement ! Je mettais alors les mains sur ma tête, le visage face contre terre et le suppliait de me laisser vivre. Je hurlais que je n'étais bonne a rien, que je n'étais même pas comestible, que je ne savais pas me défendre et que je ne serais qu'un poids bien trop lourd pour cette bête immonde qu'il était. Au bout de quelques minutes je réalisais que j'étais là, allongée sur les marches de ma terrasse et que rien ne se passait. Terrifiée, je me tournais alors vers le ciel noir et sans étoiles de ce monde diabolique. Je remarquais alors qu'il n'y avait rien sur moi, ni même rient à côté de moi. Je portais alors mes mains sur mon thorax, puis sur ma tête, tous étaient là, rien ne manquaient. En vitesse je me relevais pour passer dans la première pièce de la maison et de loin ma préférée, la pièce de décontamination. Les portes se refermèrent derrière moi et des jets de produits saints vinrent nettoyer mes vêtements et ma peau avant de me laisser entrer en toute sécurité dans le cœur de la maison. Une fois dans celle-ci, je montais au premier étage pour me changer et je redescendis avec une paire de ciseaux pour détruire pour de bon, cette robe dans mon salon. Elle était maintenant couverte de mauvais souvenirs et j'avais un besoin fou de me venger sur quelque chose. Alors, puisqu'elle était là, puisque le tissu était léger et qu'elle était simple, je ne pouvais pas me faire mal à la détruisant et cela me clamait en plus les nerfs. Une fois que j'eus fini mon cirque avec celle-ci, je me laissais tomber sur mon canapé, mes pieds sur un coussin et un deuxième coussin serré contre moi. Quel horrible cauchemar... Ce monde n'était pas fait pour moi et je ne voulais pas sympathiser avec lui. Je préférais croupir à jamais dans ma petite maison saine et sans dangers ! Les vitres étaient des plus solides, pas même une pierre pourrait les briser ! Les robots d'alarmes étaient eux aussi la pour me protéger ! La maison d'un inventeur était, à mes yeux, le lieu le plus sûr qu'il soit au monde et pour rien au monde je ne voulais quitter celle-ci !
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Message par Elliot Ellis Mer 14 Juil - 19:46

Elliot ne savait pas si la fille pourrait lui indiquer la moindre indication. A vrai dire, il se demandait même s’ils parlaient la même langue, si quelque chose, mis à part ce lieu inconnu, les réunissait. Elle semblait sortir tout droit d’un conte de fée, endormie au milieu de cette forêt, attendant quelque secours.
Mais le musicien n’était pas là pour l’aider, encore moins pour la sauver. Bien sûr, il ne lui voulait aucun mal mais à cet instant présent, il voulait juste avoir un début d’explication et se sentir mieux pour affronter ce nouveau monde. Si jamais la fille ne lui était d’aucune aide ? Eh bien tant pis, il continuerait sûrement à traverser cet univers nouveau à la recherche de quelqu’un d’autre, ou bien il tenterait de découvrir les codes de celui-ci par lui-même, ou bien...
Il fut sorti de ses pensées par la femme. Elle l’avait attrapé d’une manière brutale, comme si un rêve l’avait faite se réveiller en sursaut, et qu’il était le seul capable de la rassurer. A peine l’avait-elle regardé de ses grands yeux clairs qu’elle se retrouvait pendue à son coup, ne cessant de répéter « Papa, papa » avec une joie et une sorte de soulagement manifeste. Elliot n’avait su que dire, que faire, tout s’enchainait trop rapidement à ses yeux. A vrai dire, il n’était pas vraiment habitué à de tels élans d’affection, ce n’était pas dans sa nature d’être démonstratif. Ses émotions, c’était à la musique de les retranscrire, tel un Orphée moderne où la lyre aurait été remplacée par une guitare. Alors il resta planté là, à attendre que la fille se dégage d’elle-même. Elle caressait ses cheveux, maintenant, mais le sang et la croûte qui commençait à se former au dessus de son crâne lui firent dégager sa main rapidement, comme lorsque l’on se rend compte qu’on est en train de faire quelque chose d’affreux. Le dégoût, sûrement, l’effroi devaient s’être emparés de la jeune femme une fois qu’elle avait réalisé son erreur. Lorsque la jeune fille parti en courant, ne manquant pas de trébucher dans l’instrument, Elliot n’en fut pas étonné, presque soulagé à vrai dire. La méprise de la fille l’avait en quelque sorte mis mal à l’aise, car revenir à la réalité avait été brutal pour celle qui avait cru retrouver un être cher, ne retrouvant à la place qu’un homme à l’apparence minable, couvert de sang et de cicatrices. Il ne voulait pas représenter la désillusion, car il savait à quel point celle-ci était terrible. Il se rappelait de sa réaction disproportionnée face au stylo qu’il avait amené avec lui lors du «passage », un des vestiges de sa future carrière...
Elliot se disait qu’il ne pouvait cependant pas la laisser partir comme ça, à l’inconnu. Après tout, c’était lui qui l’avait effrayé, et il ne voulait pas être responsable si jamais il arrivait quelque chose à la première personne qu’il avait vu. Il se dit qu’il devait commencer sa « nouvelle vie » dans ce monde sans le moindre regret ou remord, et parti donc à la recherche de la fugueuse, guitare sur le dos.
Se frayer un chemin parmi cette flore et cette faune n’était pas chose aisée, surtout dans son état, mais Elliot avançait à son rythme et fini par apercevoir un bâtiment à un moment donné.

« Bon, elle doit être là-dedans » s’était-il dit à lui-même, avant d’avancer sur la terrasse et d’ouvrir la porte.

Elliot s’attendait à tout sauf à ça. Il fut « accueillit » par des espèces de jets humides qui sortaient d’il-ne-savais-où, avec il-ne-savait quel produit à l’intérieur. Le jeune homme trouva le rituel étrange mais ne s’en formalisa pas, puis continua à avancer dans cette maison pour le moins inhabituelle.
Celle-ci ressemblait à celle d’un savant fou comme il y avait dans les dessins animés ou les films. Alors qu’Elliot se demandait où il avait atterrit, avec un regard néanmoins curieux et intéressé, il arriva dans ce qui semblait être le cœur de la maison, trouvant les lambeaux de ce qu’il soupçonnait avoir été une robe. Il plissa les sourcils, se passa une main dans ses cheveux sales, et balaya la pièce d’un regard. C’est alors que celui-ci s’arrêta sur un canapé, d’où semblait visiblement venir des respirations étouffés. Elliot s’approcha de celles-ci, annonçant sa présence en éclaircissant sa voix, puis déclara, une fois devant la jeune fille :

« Bon, n’aie pas peur. Je voulais juste m’assurer que tu allais bien, et qu’il ne t’était rien arrivé durant ta fuite précipitée, ce qui semble être le cas. Cependant, avant de m’en aller, j’aimerais en savoir plus sur cet endroit, et je te laisserais tranquille après, si tu veux bien. »
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Message par Eden Mer 14 Juil - 21:30

J'étais à moitié allongée dans mon sofa, presque de nouveau endormi à cause de toutes ses émotions, quand les jets purificateurs se mirent en marche. Je n'étais pas une très grande dormeuse, c'était juste que avec tous ceci, j'avais la simple envie de fermer les yeux et de tout oublier. Cette envie de dormir pour oublier un peu tous les problèmes présents pour rêver de quelque chose plus gaie. J'avais à peine eu le temps de m'apaiser entièrement, j'avais simplement eu le temps de sentir un éventuel contact avec cette nature si calme maintenant que j'avais moi-même retourné la paix que cet être perturbateur rentrait sans mal chez moi à présent. Horrifiée je levais la tête pour voir cet homme à l'entrée de mon salon m'annonçant qu'il voulait simplement voir si j'allais bien ?! Je n'étais pas née de la dernière pluie. Sans attendre plus longtemps je me précipitais vers ma cheminée pour prendre la télécommande de sécurité. Effrayée je le menaçais de ma télécommande, il avançait et je reculais, un pas en avant et j'en faisais un en arrière. Diable ! Comment avait il put rentrer ici malgré toutes mes alarmes ? Je profitais d'un faux pas de sa part pour me précipitais dans l'entrée et je découvris que je n'avais même pas enclenchée l'alarme en rentrant à la maison... Pas étonnant qu'il soit rentré si facilement. Je soupirais alors en poussant la porte en m'assurant cette fois si d'avoir bien mis l'alarme. Si mon père était là, jamais une telle chose ne serait arrivée, car jamais je n'aurais eu besoin de quitter le domicile. Tête basse je me retournais alors vers le salon, oubliant la présence de l'éventuel intrus. Je remarquais alors les horribles traces de boue sur mon sol d'un bois d'ébène. Il n'avait même pas eu la politesse de s'essuyer les pieds avant même de rentrer chez moi. Fatiguée, je laissais échapper un soupire en redressant la tête, mais en faisant ce geste mes yeux turquoises se posèrent sur l'affreuse mine de l'inconnu et dans un élan de surprise j'appuyais alors sans vraiment le vouloir sur la télécommande. Un bruit sourd retentit et avant même que j'eus le temps de lui crier un « poussez-vous » le filet aimanté tombât sur lui, le plaquant au sol. Il était maintenant impossible pour lui d'essayer de se relever, les particules aimanté qui avaient été inséré dans le bois étaient faites pour cela. Pauvre de lui, la chute avait dû être dur et si c'était bien lui qui me suivait depuis le début, il n'avait vraiment pas de chance d'être tombé sur moi.

Honteuse et confuse je portais mes mains à mon visage, recouvrant ainsi mon nez et ma bouche en le voyant aplatit au sol comme un vulgaire animal prit au piège. J'avais essayé de dire quelque chose mais impossible de parler, aucun son ne voulait sortir de ma bouche. Pour lui éviter de rester trop longtemps dans cette position inconfortable, j'allais débrancher au plus vite l'alimentation d'énergie, puis j'allais l'aider à se sortir de dessous ce filet. Je m'assurais bien évidemment de ne pas le toucher, je tirais simplement le filet de sur lui avant de remettre l'alimentation en marche. Je ne saurais dire si c'était de la timidité ou de la peur qu'il ne s'approche trop, mais j'allais me réfugier de nouveau dans le sofa en le guettant par-dessus le dossier. Maintenant que j'y pense, je trouve ce geste complètement stupide et digne d'une enfant, à vingt-deux ans, réagir de cette manière... Et en même temps, je ne vois pas comment j'aurais pu réagir autrement. Il n'était pas si effrayant que cela, il avait l'air plutôt mal en point et assez triste. Méfiante, je préférai quand même rester derrière mon sofa à l'observer. Le son de sa voix me rappelait quelque chose, en effet je l'avais déjà entendu dans mon rêve que j'avais fait quelques minutes plutôt. Alors, cela signifiait qu'il était resté à côté de moi sans rien faire, sagement immobile tel les légendaires soldats de pierres qui gardaient le repère de Méduse ? Confuse, je ne savais trop quoi lui dire à présent, le pauvre homme venait surement de loin. Et d'où au juste ? Il parlait la même langue que la mienne, je n'avais donc, pour le moment, aucun besoin de mettre en avant mes talents de polyglotte. Ce qui, en y réfléchissant bien, était un point positif, à cette heure aussi tardive, je ne me sentais pas d'attaque à changer de langue et à m'amuser à trouver le bon vocabulaire approprié. Lentement je laissais ma main glisser dans mes cheveux, prenant appuie sur celle-ci tout en observant le jeune homme. Il devait maintenant me prendre pour une folle, l'accueillir ainsi, aussi brutalement que cela... Comme j'étais assez nerveuse maintenant, je portais alors mes ongles vers mes dents, mordillant un peu ceux-ci. Bon, à mon dernier souvenir il voulait savoir des choses, sinon pourquoi m'aurait il suivi autre que pour voir si j'allais bien... D'ailleurs je trouvais ceci bizarre, qu'un homme inconnu vienne voir si j'allais bien... Puis je me rappelais de la suite de sa réplique et là je ne pu m'empêcher de laisser un pauvre sourire s'afficher sur mon visage. Ses paroles venaient brusquement de me rappeler que j'étais maintenant toute seule dans cette maison. Après que je lui aurais dit que je ne sais absolument rien de ce monde, il partirait et moi j'allais retourner dans ma petite routine et solitude. D'un côté cela ne me dérangeais pas, d'un autre, vivre sans plus personne même sans la présence d'un chat à ses côtés... Il fallait que je pose le pour et le contre de cette question.

Pour le moment, puisque je n'avais pas de réponse moi-même, je décidais de ne pas répondre à un petit bout de ses paroles, le petit bout le plus important certes... mais il devait rester là encore un peu. Il avait peut-être vu mon père ? Il était en plus le seul humain que j'avais vu depuis mon arrivais. D'un autre côté, je ne pouvais pas le retenir ici contre son gré, j'en étais incapable. Alors, c'est le regard un peu perdu que je commençais à marmonner les mots suivants avec la crainte qu'il m'entende.


- Et bien... Cela fait au moins vingt-quatre heures que je suis ici. Vous êtes la première personne que je vois ici... Même si j'aurais aimé voir quelqu'un d'autre en premier et est toujours bon de voir que ce monde n'est pas si vide.

Je ne lui disais pas directement que je ne savais rien de ce monde, mais je pense qu'il avait bien compris que je n'étais pas plus au courant que lui. Me sentant bête de lui avoir donné tant de mal pour rien, je me redressais un peu dans mon sofa pour parler un peu plus clairement à mon invité inconnu.

- C'est très gentil de votre part d'être venu jusqu'ici pour voir si j'allais bien. Je suis navrée d'avoir essayé de rendre cette tache plus difficile. Si je pus faire quoi que ce soit pour vous, n'hésitez pas à me le demander. J'espère que ce n'est pas moi qui vous ai causé cette blessure au crâne ...

Je regardais alors la plaie d'un air septique. Elle n'était pas belle à voir et son visage était assez effrayant avec cette couleur rouge qui lui coulait sur la face. Pour ma part, je m'étais un peu habitée et j'espérais seulement que ceci ne soit pas trop grave, car je n'avais pas envie qu'il meurt dans mon salon. Que dirait mon père s'il voyait un homme mort dans notre salon ? Je n'osais même pas y songer.
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Message par Elliot Ellis Jeu 15 Juil - 0:17

Elliot espérait que cette fois-ci, elle lui réponde. Après tout, il estimait avoir montré sa bonne foi et donc ne plus mériter une réaction craintive ou effrayée de la part de la jeune fille. Pourtant, elle avait encore réagit de manière incensée en le voyant. La panique s’était encore une fois emparée de la figure féminine, et Elliot ne savait toujours pas comment réagir. Etait-ce son « hôte » qui avait des réactions excessives ? Etait-ce lui qui avait un comportement effrayant ? Non. Il ôta cette idée de sa tête, et se dit qu’il n’avait rien à se reprocher. Il voulait simplement des réponses à ses questions, ne l’avait pas menacé d’une arme, rien. Mais au fond, il n’en voulait pas à la fille de son comportement. Chacun gérait les choses à sa manière, et la sienne était la méfiance.
Celle-ci était tellement craintive qu’elle en vint même à le menacer avec une sorte de télécommande. Elliot trouva la scène ridicule au premier abord, et ne put s’empêcher de sourire malgré lui. Certes il était blessé, mais de là à croire qu’une simple télécommande allait le faire partir... Cependant, il trouvait ce manège grotesque et tenta de subtiliser l’appareil à la jeune femme, ce qui créait une sorte de danse comique entre les deux. Puis la fille avait disparu il ne sait comment pendant quelques secondes, et soudain...
La chute avait été aussi violente qu’inattendue, si bien qu’Elliot n’avait pas compris ce qui était en train de se passer. Pourtant, il devait être habitué à celles-ci sur ce nouveau territoire... Il était tombé en arrière, le filet l’ayant frappé de plein fouet. La guitare qu’il avait dans le dos l'avait sûrement préservé, mais quant à l'état de l'instrument...
Une fois le « choc » passé, Elliot ouvrit les yeux, et réalisa qu’il saignait de plus belle.
« Merde ».
Il en avait assez. Cela faisait moins d’une journée qu’il se trouvait ici –où, d’ailleurs ?-, et il avait failli mourir plus de fois qu’en vingt-cinq ans. Elliot s’énervait rarement, à vrai dire, mais toutes ces conditions faisaient qu’il était à fleur de peau. Et il fallait qu’il dorme. Ses pensées furent arrêtées par la jeune femme qui essayait visiblement de le sortir de ce...filet. « Bon sang, qu’est-ce que je fous dans un filet... », pensa-t-il seulement maintenant, portant ses deux mains à la figure et s’étirant la peau.
Une fois libéré, la jeune fille alla de nouveau se « cacher » dans le sofa où il l’avait trouvé précédemment, et Elliot soupira sans le vouloir.
« Décidemment... », Pensa-t-il, secouant la tête.

Puis, pour la première fois depuis cette drôle d’aventure, elle prit la parole. Elliot la considéra alors d’un regard étrange, comme s’il avait douté qu’elle fut vraiment humaine. Ses paroles cependant ne lui apprirent rien d’intéressant, ce qui avait donné lieu à une certaine déception. Quant à la deuxième réplique de la jeune femme – qui paraissait étrange, comme si elle réalisait soudain quelque chose-, Elliot répondit que non, mais qu’il espérait par contre qu’elle n’était pas responsable d’une quelconque dégradation de sa guitare. Joignant le geste à la parole, il sorti l’instrument de sa housse et constata avec contrariété que deux cordes avaient cédées.
Alors, sans un regard pour la propriétaire des lieux, il balaya de sa main quelque fioles vides se trouvant sur une étagère. Il y avait du verre partout, et Elliot se passa la main dans les cheveux, constatant les dégâts de son geste incontrôlé. Même si c’était totalement stupide et inhabituel comme réaction, il se sentait soulagé. Cependant, il pensa ensuite à la jeune femme qui avait fait tant d’effort pour enfin communiquer, et qui devait à présent regretter son initiative.

« Je suis désolé. Je ne vais pas trouver des raisons interminables pour expliquer mon geste, je dirais juste que la guitare, c’est vraiment tout ce qui me reste, et que j’espère que tu comprends. »

Ses excuses étaient sincères, et Elliot se mit ensuite à rassembler les bris de verres sur la table durant le long silence qui avait suivit.
Puis il ajouta avec un sourire gêné : « Je crois que nous sommes dans une sorte de laboratoire géant, ici.... Alors je me demandais si on ne pourrait pas trouver quelque chose pour réparer ma guitare. »

Elliot avait volontairement utilisé le « on », montrant ainsi à la jeune femme son intention de « travailler » avec elle, et non contre elle.
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Message par Eden Jeu 15 Juil - 2:20

Le geste violent qui fit me fit sursauter, je serais les dents et fermais de toutes mes forces mes yeux. J'étais prête à mettre mes mains à la hauteur de mon visage si jamais il osait me frapper. J'avais envie de lui dire d'arrêter, de retenir sa main pour qu'il ne brise pas encore les expériences de mon père. C'était les dernières choses qu'il me restait de lui et cet inconnu était en train de les détruire sous mes yeux. J'étais en rage et pourtant je n'avais pas la force de lui crier « Assez ! ». Je me contentais d'écouter les verres tomber au sol, s'entend à chaque objet qu'il brisait des années de travail partir en fumer. Dès que le carnage fut terminé, j'ouvris doucement mes yeux, j'étais de nature très émotionnelle et alors que la fatigue était déjà haute, je me retrouvais dans l'incapacité de rester aussi neutre et froide qu'en général. Portant alors le dos de ma main sur mes lèvres légèrement pincés, j'essayais de retenir cette eau salée qui n'avait cessé de couler depuis mon arrivée ici. J'étais bien trop fragile pour me prendre autant d'événement en pleine face, je n'avais ni la force ni même le courage de rester dans ce monde. J'avais l'impression d'être en enfer et que cet enfer venait simplement de commencer. Portant mes mains sur mes hanches, je me mettais à rire doucement à cette pensée. C'était un rire qui était mélangé à de l'angoisse et de la fatigue. Vingt-quatre heures que j'étais ici et déjà je n'en pouvais plus. Toujours armée de ma télécommande, je m'approchais silencieusement et discrètement du jeune homme, contemplant avec rage les dégâts. Il était désolé, la belle affaire, avait il conscience de ce qu'il venait de casser ? Non, bien sûr ! Plus il parlait et plus l'envie de l'électrocuter montait. Ses paroles n'étaient peut-être pas dites pour me blesser, mais avec la fatigue, j'avais la certitude qu'il se moquait de moi. Sans plus attendre je lui mettais alors la fameuse télécommande dans le dos pour libérer une petite décharge qui fut assez forte pour le laisser de nous à terre, endormit.

- Moi aussi… je suis désolée…

Ma petite vengeance accomplit, je le tirais hors des bouts de verres avant qu'il ne se fasse plus mal et j'essayais de l'amener jusqu'à la chambre d'ami qui était au rez-de-chaussée. Je remerciais alors intérieurement ma mère pour avoir forcé mon père à faire de son ancien laboratoire une chambre d'ami. Jamais je n'aurais pu tirer cet homme dans les escaliers pour le monter dans nos chambres. Il était bien plus costaud que moi et maintenant endormit il était bien plus lourds, son corps s'étant relâché. Je manquais à chaque pas de tomber, jamais de ma vie je n'eus à porter une charge aussi lourde. Je laissais un soupire sortit de mon être quand je poussais enfin la porte de la chambre. Je n'avais alors plus que quelques pas à faire pour le mettre sur le lit avant d'aller ramasser ce qu'il avait cassé. Les derniers pas furent bien évidemment les plus longs et les plus pénibles. Je l'attrapais alors au niveau du thorax et après avoir bien respiré je le jetais presque sur le lit. Une fois le haut du corps sur celui-ci, je pris ses jambes et les soulevais pour les poser sur les draps. Contente d'avoir réussi, je laissais un nouveau soupire, mais cette fois si de satisfaction émaner de moi avant de m'asseoir un moment sur le lit. C'est alors l'envie me prit de soigner au moins cette blessure à la tête de ce jeune homme, car celle-ci était en train de laisser son sang se rependre dans l'oreiller. J'allais alors de ce pas cherché quelques cotons et bandage ainsi qu'une crème cicatrisante. A mon retour il n'avait toujours pas bougé, endormit comme un grand enfant. Alors, de la manière la plus discrète et appliquée, je soignais sa plaie en m'assurant qu'il ne se réveille pas. Au moins à son réveille, celui-ci aurait le visage propre et aurait ainsi l'air moins effrayant. Une fois que mes soins avaient été donné, j'allais aussitôt me laver les mains, bien qu'il soit passé sous les jets purificateurs, ses cheveux étaient assez sales et je n'avais pas envie d'avoir d'éventuelle germes sur mes mains.

Maintenant que ceci était fait, il ne me restait plus que deux choses à faire, nettoyer les dégâts du grossier personnage et voir si cet instrument était réparable ou non. Armée de mes gants et de mon petit robot ménagé, j'allais donc à la conquête du salon, prête à ne laisser aucun débris de verres dans cette pièce. Avec une pince, j'allais dans les endroits les plus petits pour retirer les éclats. Quand aux expériences, hélas on ne pouvait rien y faire maintenant qu'elles étaient entrées en contactes avec l'air extérieur, il était impossible de les observer. Je réfléchissais alors aux paroles de cet inconnu, cet instrument avait apparemment beaucoup de valeur pour lui. Doucement je m'approchais de celui-ci pour l'examiner. Je comprenais alors pourquoi celui-ci était important pour le jeune homme. Cet instrument était un véritable objet de musée, dans le monde où j'étais avant de venir ici, cet instrument était dans les musées musicaux et l'instrument qui l'avait remplacé était beaucoup plus perfectionné. Je me souvenais alors que ma sœur, la plus âgée, en avait une dans le placard de sa chambre. Elle ne ressemblait pas à celle-ci et n'était pas du tout une pièce de musée, mais les cordes devaient faire l'affaire. Je laissais alors le petit robot ménagé faire le sale boulot à ma place pendant que j'allais chercher l'instrument de ma sœur, c'était une réplique avancée de celle qu'avait l'inconnu, mais une question me vient alors en tête. Comment avait il fait pour l'avoir ? Avait-il volé le musée ? Posant ma main sur mes lèvres, je me demandais alors si cela était une bonne chose que j'héberge un voleur d'objets rare sous mon toit. Songeuse je déposais alors les deux instruments sur le sofa avant de finalement me remettre à nettoyer le sol. Bien que le petit robot soit très puisant, celui-ci commençait à ralentir, intriguée je regardais alors sa batterie et je remarquais alors avec effroi que dans ce monde, la durée de vie d'une batterie de mon monde, était bien court. Le petit robot n'eut même pas le temps d'aspirer les derniers petits bouts de verres qu'il s'éteignit dans mes bras. Je fis alors une petite moue, j'étais bien triste qu'il me lâche maintenant, lui et moi avions tellement vécu de bons moments. C'est alors qu'une chose plus grave me vient en tête. La batterie de la maison durée normalement un an, mais puisqu'ici elle se vidait plus vite, elle n'allait pas tenir bien longtemps.

De nouveau, angoissée, je fonçais alors vers la cave pour voir le compteur de la batterie. C'est avec horreur que je vis qu'il ne me restait plus grand-chose, de quoi tenir une semaine ou deux. Pourtant, l'orage était bien tombé, s'il n'était pas tombé alors, avec la chance que j'avais, je n'aurais même pas pu passer une nuit sans énergie. Un frison terrible me parcourais, je me jetais alors à moitié sur la seconde réserve d'eau puisque la première était vide, heureusement celle-ci était pleine, mais pour combien de temps ? Je ne regrattais alors pas d'avoir terminé mon bain avec l'alcool. Déboussolée je remontais alors les marches de l'escalier, un chiffon sur l'épaule. Comment j'allais faire après ces quelques jours ? Quand était la saison des pluies ici ? Quelle était l'énergie de ce monde ? Boudeuse je ramassais les derniers débris de verres avant de me laisser à nouveau tomber dans un fauteuil. Je fixais alors les deux instruments face à moins, me demandant comment j'allais bien pouvoir faire pour rentrer chez moi. Fronçant le bout de mon nez, je décidais d'aller me faire un thé, il faillait que je reste zen, la nuit allait surement être longue, car je ne savais pas encore comment j'allais réparer cet instrument moyenâgeux. Alors que je terminais de faire mon thé, j'entendis la porte d'ami grincer, soit c'était mon maudit chat disparu depuis mon arrivais ici qui avait finalement envie de se montrer enfin ! Soit ce n'était que le mystérieux inconnu qu'il m'avait suivi jusqu'à chez moi et qui avait d'un revers de la main saccagé quelques-uns de mes biens. Lentement j'allais donc regagner le salon en attendant de voir lequel des deux allaient se montrer enfin. Je n'avais aucune notion de l'heure qu'il pouvait être, mais maintenant que ce jeune homme m'avait bien réveillé et mit sur les nerfs, il m'était impossible de me rendormir sagement même après un bon moment de nettoyage.
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Message par Elliot Ellis Jeu 15 Juil - 19:58

Et encore une chute. La gravité n’avait pas été supprimée de ce monde en tout cas, Elliot en avait fait les frais. Allongé dans son lit depuis un temps indéterminé, il ouvrit enfin les yeux, et attrapa ses lunettes avec un geste maladroit sur la table de nuit. Il se sentait étrangement bien, peut-être à cause de sa sieste forcée, mais surtout grâce au soin qu’il avait reçu. Il ne saignait plus, était relativement propre, et n’était plus fatigué. Il ne se rappelait pas très bien de la scène qui l’avait envoyé ici, mais revoyait par contre parfaitement la télécommande pointée sur lui. « Encore cette foutue télécommande, elle est cinglée. »
Cela faisait deux fois que la jeune fille s’en prenait à lui, avec un comportement des plus étrange. Elliot avait la désagréable impression que la situation tournait en rond, et il s’était dit qu’il devait agir.
Alors il se leva de son lit, la tête chancelant même tellement il fut ça rapidement, et se dirigea droit vers la porte, pensant à sa guitare qu’il devait récupérer, avant de partir de cette maison. Visiblement, la fille ne savait rien de plus que lui ou ne voulait pas lui dire et à vrai dire, Elliot s’en fichait à présent.
Une fois dans la pièce principale, Elliot retrouva la fille plantée là au milieu. Il balaya celle-ci d’un regard, et ne vit pas son instrument. Sans un regard pour la jeune femme, Elliot s’avança et trouva sa guitare dans une autre pièce, à côté d’un objet étrange, une sorte de guitare futuriste. Le musicien n’avait encore jamais vu un tel objet, et n’était pourtant pas un novice en la matière ; il était en tout les cas fasciné par celui-ci, osant à peine le toucher. Mais il prit sa guitare et se leva d’un coup. Il ne pouvait pas rester là, guitare incroyable ou pas. Quant à la sienne, il trouverait bien quelque chose dehors, ou au studio, ou alors il prendrait ses cheveux, n’importe quoi, mais il voulait partir. La jeune fille ne lui avait rien apporté, mis à part des ennuis. Après tout, elle n’en savait visiblement pas plus que lui –ou alors ne voulait pas lui dire-, et n’était pas une compagnie très sûre. Alors qu’il allait s’en aller, remerciant au passage la fille pour les soins, tout de même, un bruit attira son attention. La fille ne l’avait sûrement pas entendu, mais l’ouïe d’Elliot était fine. Le bruit se rapprochait, et...
Un vacarme assourdissant surgit alors, entre la porte d’entrée prête à céder sous les coups d'une arme -une hache, pensa l'homme-, les alarmes rugissantes et les cris gutturaux derrière celle-ci. Visiblement, quelqu’un essayait de pénétrer dans cette maison, et il n’avait pas l’air d’être sorti du monde des bisounours...
Elliot resta immobile un moment, regardant la porte d’un air imbécile, puis prit la jeune fille par le bras et courut jusqu’à la pièce où il avait trouvé sa guitare, les éloignant tout les deux de la porte d’entrée. Ensuite, il appuya la jeune fille effrayée contre le mur pour qu’elle ne puisse pas s’enfuir ou quelque chose du genre, et lui déclara d’une voix qui se voulait sérieuse et ferme:

« Écoute-moi bien. Ton petit jeu de tout à l’heure était amusant, mais ce n’est pas avec ta télécommande que tu arriveras à te débarrasser du truc qui se trouve derrière la porte. Alors ce serait pas mal que tu nous trouves un moyen de sortir d’ici et vite, parce que la porte ne tiendra pas longtemps si l’autre continue son tapage. »

La main toujours sur l’épaule de la jeune fille, l’homme attendait sa réponse, jetant des coups d’œil furtifs vers la porte.

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